Origines
Joaquim Baldrich (Quimet) né le 2 février 1916 à Pla de Cabra (Tarragona, Catalogne), aujourd’hui appelé Pla de Santa Maria. Il est le fils de « cal Salas », une modeste maison d’agriculteurs. Il a deux frères et une sœur plus jeunes. La passion de sa jeunesse fut le cyclisme.

Le jour de la fin de la guerre (1er avril 1939), Quimet et un compagnon sortent d’Aranjuez (Madrid, Espagne) vers Tarragona, à pied. Il passe les trois mois suivants caché dans les bois de Poblet (Baix Camp, Catalogne). Puis il décide de s’exiler en Andorre où il entre le 15 août 1939 par Setúria (La Massana, Andorre). Là il trouve Pep de « casa Colat », qui est en train de faucher. Il lui donne abri lors d’une forte pluie et il lui offre une saucisse. Quimet travaille longtemps d’agriculteur à « cal Cremat » d’Anyós (La Massana, Andorre), mais il finit par quitter ce travail et cherche un « poste » de contrebandier. La contrebande lui permet de gagner de l’argent et d’entretenir sa famille ; auparavant sa femme est venue en Andorre pour le rejoindre.
Les routes de la contrebande le conduisent jusqu’à Vallcebollera (Haute Cerdagne). Toute sorte de produits passaient : « Crucifixs, pierres à briquet, tulle pour faire des robes, habits et barrettes d’évêque, tabac, parfumerie (qui rapportait bien de sous), bidons de 45 ou 50 kilos, et pneumatiques qui n’étant pas enveloppés blessaient au cou».
Du passage clandestin de produits au passage d’évadés
Un jour que Quimet descendait du col de Tosses (Baixa Cerdanya, Catalogne) en faisant de la contrebande, il rencontre un groupe de personnes cherchant de l’aide. Il les accompagne jusqu’à « cal Brau », à Guardiola de Berguedà (Berguedà, Catalogne), et il leur achète vint cinq billets de train pour Barcelone. Ensuite Quimet va trouver un réfugié catalan qu’il avait connu dans quelques réunions de la CNT à Barcelone. Il s’appelait Josep et habitait à Ussat les Bains (Ariège). Cet homme, qui aidait des groupes d’évadés voulant rentrer en Espagne, lui propose de faire partie d’une ligne d’évasion pour « faire le passeur ».

On utilisait beaucoup d’itinéraires différents, mais tous confluaient à la gare de Manresa (Bages, Catalogne). Parfois on partait du « Mas d’Alins » (Sant Julià, Andorre », vers Sant Joan Fumat, Catellciutat, Lavansa et Tuixén (Alt Urgell, Andorre) pour se diriger, à travers le bassin du Llobregat, jusqu’à Manresa. On évitait presque toujours les villages, en se reposant dans des fermes où l’on trouvait accueil et complicité. Un autre itinéraire partait d’Encamp (Andorre), via le col de Joan Antoni et les Pessons, et descendait vers Ger et Alp (Cerdanya, Catalogne). Parfois on prenait le train dans cette dernière localité. D’autres fois on continuait jusqu’à Tosses et Guardiola de Berguedà (Berguedà, Catalogne). Là on était logé et nourri à « cal Brau ». Finalement on arrivait à Manresa, et en passant juste à côté de l’usine de Pirelli, on allait à la gare prendre le train pour Barcelona et le Consulat Britannique, sur la place Urquinaona.
Les Britanniques payaient 3000 pesetas par personne qui arrivait au Consulat. Mais de cette importante somme il fallait décompter les frais de voyage : billets, manutention dans les fermes, habits et pots-de-vin ; et la distribuer entre les membres de la ligne. Quimet dit qu’il a aidé à passer près de trois cent quarante personnes de l’Andorre à Barcelone. Il est fier de n’avoir jamais perdu personne.
Après la Seconde Guerre Mondiale
Le travail de passeur se termine à la fin de la guerre, mais la contrebande va durer 24 ans de plus. En même temps, avec un associé, Quimet achète un camion et ils créent une entreprise de transport. Les affaires marchent bien et ils réussissent à avoir neuf camions.

1 comentari:
des gens simples mais formidables
un passionne de resistance
guistar@aol.com
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